samedi 16 octobre 2010

Still Dre.






La confiance. Eternelle. Celle dont l'on manque. Celle qui nous fait défaut. Celle que l'on envie aux autres. Celle qui nous brûle, au fond, celle qu'on espère. Celle qui se gagne, qui nous rapproche, celle que l'on refoule. La confiance que l'on perd. Qui nous sépare, que l'on regrette. Celle qui nous assiège entre deux gorgées d'alcool. Celle des grands envers les petits. La confiance puissante. La confiance en soi. Aux autres. La confiance qui nous prive, la confiance furtive. La confiance aveugle, fausse, celle qui nous tue. La confiance parfaite que l'on garde toute une vie. La confiance morte, la confiance abusive. La confiance hautaine des belles personnes. La confiance ratée, la confiance trahie. Par trop de promesses en l'air. La confiance naïve. Celle qu'on a tous eu un jour mais qu'on a tous plus ou moins laissé sur la route après trop de déceptions. La confiance viscérale. La confiance sélective, un peu conne sur les bords. La confiance accordée après réflexion intense. La confiance passionnelle, qui n'existe que par le reflet flou d'un espoir déjà perdu. La confiance parentale, souvent comative lors de l'adolescence. La confiance amoureuse. La gentille confiance des personnes timides. Les confiances perdues, un peu trop bruyantes. Les confiances exhibées, rarement honnêtes.

Les confiances d'un été, d'une vie, d'une seconde, les pulsions, les excès.
A vrai dire, trop de raisons de se tromper, trop de piège sur le chemin.
Trop de peine à éviter. Trop de souffrances préméditées.



La confiance est une pute.



jeudi 14 octobre 2010

I miss you so.




La musique résonne dans la pièce. Elle ravale ses larmes. Une fois de plus. Ses nerfs se détendent. La mélodie insiste. Ses yeux débordent. Ses joues sont trempées, elle ne voit pas grand chose dans le brouillard humide. Elle s'allonge, le visage dans les mains. Elle se replie sur elle même pour essayer de chercher un peu de réconfort, puisqu'elle n'en trouve plus ailleurs. La solitude l'a rongé trop loin, elle a creusé partout dans son corps. Ses os sont noircis par l'absence des autres. De ces rencontres manquées. Elle roule sur le coté, face au mur. Ses yeux sont translucides. Elle enfonce sa tête dans son oreiller. Son coeur bat plus lentement. Sa respiration se calme. Ses lèvres s'entrouvrent, elle tousse. Elle s'approche de la fenêtre en titubant un peu. Elle ouvre et laisse rentrer un peu d'air frais. C'est l'automne qui infiltre la pièce. L'odeur de la pluie s'installe partout. Elle s'appuie sur le balcon. Elle attrape son sac, apporte une cigarette à ses lèvres.
La fumée parcourt sa poitrine. Elle s'assoie, les jambes dans le vide. La ville s'endort. Les lumières s'éteignent une par une. La lune crève le ciel de sa clarté.

Les volets fermés, sous la couverture. Elle ne pleure plus. Ses yeux fixent le plafond.
Ses paupières se ferment. Le sommeil l'emporte, loin. Mais c'est là bas qu'elle veut être.

mardi 21 septembre 2010

What a wonderful world.



C'est un nouveau départ, de nouveaux visages, de nouveaux rires. Une nouvelle identité entre autre. C'est une frustration. C'est se demander comment s'appelle cette fille à qui on parle depuis 45 minutes ou encore écrire 3°3 dans la marge. C'est croiser la beauté dans les couloirs. C'est une liberté qui souffle les pages des cahiers. C'est une masse de monde devant les portes. C'est une nouvelle image, une nouvelle vie, une nouvelle année. De nouvelles rencontres.

C'est des choix qui s'imposent, des préférences, de l'affection.
Et de la nostalgie, aussi, mais un peu.




lundi 30 août 2010

Somewhere over the rainbow.

Seul,e : adj. Sans compagnie, séparé des autres momentanément ou durablement.

samedi 21 août 2010

Le temps d 'un été.




On passera du rire aux larmes, de la folie à l'inconscience, de la tristesse à l'euphorie. On se rapprochera pour mieux se faire souffrir ensuite par des adieux qui nous paraissaient pourtant si loin . Et on pleurera vaguement en rentrant chez nous, pour des sentiments trop forts, trop grands. Pour se sentir petit et faible de ne pas trouver le sommeil dans la chaleur de l'été. On se souviendra de l'alcool et des volutes de fumée que l'on avalait tard le soir entre le bruit des vagues. Et des milliers d'étoiles que l'on observait des heures durant couchés sur le sable.


C'était parfait. Tellement parfait.

mardi 6 juillet 2010

J-51

Elle était étendue sur sa serviette, les doigts jouant avec le sable chaud. Le bruit des vagues se faisait entendre au loin mais malgré tout, elle demeurait scotchée au sol. Ses yeux étaient perdus dans le vide et regardaient l'horizon, d'un bleu sombre. Elle avait la sensation d'avoir déjà vécu cet instant des centaines de fois auparavant. Elle se souvenait s'être jurée de ne pas retomber dans le piège qu'il lui tendait à chaque été et pourtant elle sautait dedans pieds et poings liés comme attirée par la souffrance et les larmes. L'amour lui bandait les yeux de sorte qu'elle l'aimait encore plus après tout, l'impassibilité et la cruauté dont il faisait preuve. Elle le regardait dans l'eau, le corps à demi immergé par les vagues, le sel lui ébouriffant ses épais cheveux noirs. Et il lui rendait ce regard, froid, sauvage. Pour se montrer aussi brutal devant les autres, et devenir doux et ardent, lorsqu'ils seront loin. Pour qu'il ne reste plus qu'eux deux dans le noir. Et leurs longs baisers sans issues au fond d'un escalier sombre. La nuit. Leur nuit.

dimanche 27 juin 2010

Teen lovers.


Et ainsi je me souviendrais de ces premières semaines dorées. Des retrouvailles que tout le monde attendait et des premiers cours dans une chaleur caniculaire. Des feuilles qui seront tombées aux prémices de l'automne, qui auront laissé place à l'hiver et aux rires qui s'échappaient des murs lorsque la neige flottaient derrière nos fenêtres. Je me souviendrais de m'être demandé qui étaient ces gens. D'avoir appris à les connaître et de ne pas avoir voulu les quitter. D'avoir pleuré corps et âmes lorsque la nuit s'attardait. Quand l'alcool et la faiblesse m'auront fait divaguer dans les ruelles sombres de la vie. De ces mains qui se seront tendues à travers le néant pour me soulever au dessus du vide. Je me souviendrais de la fumée de cigarette s'envolant à travers les nuages et de chaque instant passé dans le train, secouée par les rails, son regard collé dans le mien. Du soleil qui serait revenu percer le brouillard. Des jupes dansant dans la cours.

Et des airs de piano, plus légers encore. Déliant les mots, filtrant la peine.


samedi 12 juin 2010

Nanou, immer weit jetzt.






Finalement le temps aura toujours décidé de ne pas nous épargner ses conséquences, l'ennui, le regret, la culpabilité, la perte. Il nous aura toujours rendu si pressés et aveugles. Il nous aura toujours engouffré la vie au fond de la gorge, avec cet air hautain et méprisant et aura rapidement compris que l'on ne dépendait que de ça. Les souvenirs et la distance auront souvent joué avec lui, en tentant de nous inculquer cette sensation d'autosuffisance. Pour ne jamais nous la retirer. Le temps nous aura tous privé des gens les plus humains, il nous les aura confisqué en nous riant à la gueule. Aura soufflé sur nous l'impression qu'il se cachait, que l'on avait réussi à sortir de son emprise afin que l'on se questionne encore. Le temps se sera fait vide pour que l'on se sente plus seuls et plus perdus. Pour revenir un jour, parce que cela ne l'amusait plus, pour nous faire retomber inlassablement dans l'engrenage fou des circonstances et de la vie.

jeudi 27 mai 2010

My Block - The So So Glos



Elle aura attendu, de ces longues attentes déjà perdues au fond d'un espoir qui ne possède plus de sens. Elle aura attendu qu'il revienne enfin puisque c'était lui qui lui aurait donner le courage de se lever voir les autres. Elle aura attendu à en oublier le reste, puisque c'était lui le plus important, elle aura attendu à en rêver chaque nuit. Elle aura attendu à écouter le silence pendant des heures. Elle aura attendu à ne plus faire attention à ceux qui finalement, attendaient qu'elle n'attende plus. Elle aura attendu son retour comme jamais elle n'avait attendu quelque chose de si impalpable. Elle aura attendu, et puis un jour, elle aura décidé de ne plus attendre.
Parce que l'attente nous rend humains, et rend les humains cons.