jeudi 14 octobre 2010

I miss you so.




La musique résonne dans la pièce. Elle ravale ses larmes. Une fois de plus. Ses nerfs se détendent. La mélodie insiste. Ses yeux débordent. Ses joues sont trempées, elle ne voit pas grand chose dans le brouillard humide. Elle s'allonge, le visage dans les mains. Elle se replie sur elle même pour essayer de chercher un peu de réconfort, puisqu'elle n'en trouve plus ailleurs. La solitude l'a rongé trop loin, elle a creusé partout dans son corps. Ses os sont noircis par l'absence des autres. De ces rencontres manquées. Elle roule sur le coté, face au mur. Ses yeux sont translucides. Elle enfonce sa tête dans son oreiller. Son coeur bat plus lentement. Sa respiration se calme. Ses lèvres s'entrouvrent, elle tousse. Elle s'approche de la fenêtre en titubant un peu. Elle ouvre et laisse rentrer un peu d'air frais. C'est l'automne qui infiltre la pièce. L'odeur de la pluie s'installe partout. Elle s'appuie sur le balcon. Elle attrape son sac, apporte une cigarette à ses lèvres.
La fumée parcourt sa poitrine. Elle s'assoie, les jambes dans le vide. La ville s'endort. Les lumières s'éteignent une par une. La lune crève le ciel de sa clarté.

Les volets fermés, sous la couverture. Elle ne pleure plus. Ses yeux fixent le plafond.
Ses paupières se ferment. Le sommeil l'emporte, loin. Mais c'est là bas qu'elle veut être.